22 Juil NEPAL – Trek des monastères – de Junbesi à Loding
Dernier jour de ce petit trek, nous reprenons le chemin pour rejoindre Loding. Une dernière pause près du Stupa du village pour faire tourner les moulins à prières et s’assurer d’avoir une belle journée devant nous. Les rencontres sur le chemin sont plus brèves : des femmes lavant leur linge, un couple chez qui nous avons dégusté un thé au beurre salé et finalement des nièces de Singa revenant de l’école.
MANI CHUSKOR, LES MOULINS À PRIÈRES
Les moulins à prières entourent en longues séries tous les monuments bouddhistes. Composés d’un cylindre, ils sont généralement sculptés ou peints de mantras. Ils contiennent des longues bandes de papier ou de tissu aussi couverts du mantra « Om Mani Padme Hum »
Actionner un moulin a la même valeur spirituelle que réciter la prière du mantra, celle-ci se répandant dans les airs comme si elle était prononcée. Une seule rotation est l’équivalent de plusieurs heures de récitation.

L’énergie positive accumulée dans les mantras éloignent les esprits mauvais, les maladies et la malchance. La rotation symbolise aussi le cycle des renaissances et le mouvement du soleil.
Il est très important de respecter le sens de rotation d’un moulin à prières, comme la circumambulation autour d’un monument bouddhiste : toujours tourner dans le sens des aiguilles d’une montre.
Sur les quatre cotés du stupa, les grands yeux symbolisent la sagesse et la compassion. Au dessus, le troisième oeil représente la clairvoyance du Bouddha.
ESCALIER DE PIERRES, CHEMIN DU QUOTIDIEN
De Junbesi à Loding, après quelques kilomètres de piste, le chemin s’élance dans la montagne. Le sentier devient un peu plus raide et irrégulier. Les habitants, pour faciliter l’accès aux villages, ont transporté des rocs et construit des marches avec après les avoir plus ou moins taillés. L’escalier de pierre grimpe à travers les champs, traversent les hameaux, contournent les écoles. Une heure et demi de montée, il faut y aller bistarei, bistarei (doucement, doucement)

Près d’une maison, le long du sentier, une jeune femme lave du linge. L’eau jaillit d’un tuyau de plastique accroché dans le muret de pierre. Accroupie près d’une bassine, elle frotte un vêtement plein de savon.
La plupart des maisons de village n’ont pas l’eau courante. Dans le meilleur des cas, l’eau est acheminée via des tuyaux de plastique de la rivière vers un point proche des maisons. Celui-ci peut alimenter soit une seule famille, soit plusieurs. Cette eau est utilisé pour la vaisselle, la lessive, et aussi pour la cuisine. Dans ce cas, elle est mise à bouillir avant consommation.
L’accès à l’eau potable est une vrai problématique au Népal, pourtant le plus grand réservoir d’eau de la planète. Certains villages construisent des systèmes permettant de fournir de l’eau potable aux habitants. Mais cela reste cher et est souvent tributaire des donations.

PANORAMA SUR LA SOLU RIVER
La vue y est magnifique, sur la vallée de Phaplu et celle de Loding. Au loin, Solu River serpente au creux des moyennes montagnes du Solukhumbu. Le chemin, après avoir emprunté des escaliers de pierre, se prolonge en balcon sur la vallée. Puis, il redescend pour rejoindre la vallée de Loding. A 2800 mètres d’altitude, au dessus des terrasses cultivées, voici les fameux rhododendrons.
Le rhododendron arboreum rouge (Lali Gurans en Népali) est la fleur emblématique du Népal. Au printemps, ces arbustes colorent de rouge et de rose les flancs de la montagne.
Il en existe plus de 30 variétés, certaines pouvant atteindre 30 mètres de hauteur. Ils s’épanouissent majoritairement sous la forme de forêt au dessus de 3000 m d’altitude. Des variétés plus petites et très odorantes s’épanouissent plus haut autour de 4000 mètres.
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