NEPAL – Trek des monastères – Junbesi

Deuxième jour du trek, en route pour Junbesi. 10 km, 5 heures de marche, avec un pic à 2 680 m un chemin assez large, utilisé partiellement par les véhicules, avec une longue montée juste avant l’arrivée à Junbesi. Il traverse alpages et forêts de conifères et nous fait découvrir de très jolis paysages. Une petite pause dans une ferme aquacole de truites nous permet de nous rafraîchir avec un thé au citron. Plus loin, nous traversons des hameaux, croisons des enfants courant vers l’école. Enfin, le chemin enjambe la rivière grâce au pont suspendu en filin, avant de grimper vers le village.

Le pont suspendu de Junbesi

JUNBESI

Le nom du village signifie le lieu où la lune (jun) va se reposer sous la terre (besi). Il regroupe plusieurs maisons aux fenêtres de bois peintes en bleu. Une rue pavé traverse le village et relie le stuppa à l’école.

Junbesi est un village Sherpa situé à 2700m d’altitude. Les Sherpas sont une ethnie de la région de l’Everest. Le plus connu d’entre eux, Tensing Norgay a réussi son ascension avec Edmund Hillary en 1953. Aujourd’hui, on assimile le nom de sherpa aux porteurs de l’himalaya, même si ces derniers appartiennent souvent à d’autres ethnies, Tamang notamment.

Ce village abrite un des plus ancien monastère Bouddhiste « Tashi Thongmon Monastery »

Tashi Thongmon Gompa

TASHI THONGMON GOMPA À JUNBESI

Datant de 1635, Tashi Thongmon Gompa est le plus vieux monastère (gompa en népalais) de la région du Solukhumbu. Il a été rénové à plusieurs reprises : en 1720 et en 1914. Avant sa dernière rénovation, il s’appelait Chiwong Chhyang-Chhup Chhyoling Gompa

Ce monastère est le lieu d’un festival important en janvier (Dumje festival) et d’un autre en mai (Nyungne festival).

LES MURS À MANI

Ce sont des pierres sculptées de prières que l’on rencontre régulièrement sur les chemins du Solukhumbu. Mani signifie prières. La prière la plus souvent utilisée est « Om Mani Padme Um ». Cela signifie : « Salut ô joyau dans la fleur de lotus ». Comme pour les Stupa, il faut les contourner par la gauche.

Les couleurs du Bouddhisme

Le vieux bâtiment est magnifique : bleu, blanc, rouge, vert et jaune… c’est une explosion de couleur ! Elles représentent le ciel, l’air, le feu, l’eau et la terre. Et on les retrouve sur les drapeaux à prières

Bénédiction

Nous sommes accueillis par le Lama, qui nous fait visiter les lieux, puis nous accompagne dans le rite d’une prière au Bouddha. A près une série de prosternations, la récitation de mantras, les mains jointes au niveau du front, nous recevons une bénédiction. La cérémonie se termine par une offrande déposée au pied du Bouddha : quelques roupies, car nous n’avons pas de Khata, l’écharpe tibétaine, avec nous.

Le bouddha de Tashi Thongmon,

LE BOUDDHA DE TASHI THONGMON GOMPA

Au coeur du Gompa de Tashi Thongmon, c’est devant un immense Bouddha de 6 mètres de haut que nous avons reçu la bénédiction du Lama.

Après cette petite cérémonie, nous sommes invités par le Lama à partager un thé au beurre salé, dans le petit bureau de réception, l’occasion pour mon guide d’échanger sur les nouvelles du village. Il n’y a plus beaucoup de moines dans ce monastère et notre hôte est content de partager cet instant de convivialité.

Bouddha
Le Bouddha est celui qui a réalisé l’éveil, celui qui a transcendé la dualité. Le Bouddha le plus connu est Siddhartha Gautama, fondateur du Bouddhisme. Né à Lumbini, au VIème siècle avant JC, il décide à 29 ans de quitter son royaume et sa vie luxueuse pour expérimenter une autre facette de la vie à travers des pratiques extrêmes : pas de biens matériels, méditations de 10 heures, peu de nourriture et de sommeil. Au bout de 6 ans, il se rend compte que les pratiques austères ne le conduise pas à une meilleure compréhension du monde. Il préconise alors la voie moyenne, sans excès, refusant autant l’austérité excessive que le laxisme.
A 35 ans, il atteint l’éveil. Il affirme être parvenu à la compréhension totale de la nature, des causes de la souffrance humaine et des étapes nécessaires à son élimination. Ses observations sur la souffrance, connue sous le nom des “Quatre Nobles Vérités” et sont au coeur des enseignements de toutes les traditions Bouddhistes.

Cette nuit nous dormons dans un lodge du village, juste en face de l’école. Il y a peu de monde en ce moment, juste quelques jeunes népalais sherpas travaillant sur le barrage au pied de Junbesi. Nous mangeons avec eux dans la cuisine du lodge, les discussions sont animées et mon guide me traduit une partie des échanges : Leurs conditions de travail sont très difficiles, avec des salaires peu élevés et des contrats journaliers. Nos compagnons sont assez critiques concernant la politique du gouvernement. Ils commentent les derniers évènements en relation avec l’Inde et ont une préférence pour un rapprochement du Népal avec la Chine. C’est très intéressant d’avoir leur point de vue en direct.

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Ces aquarelles vous plaisent ? Elles sont rassemblées dans un carnet de voyage  » Un été dans un village tamang  » disponible dans la boutique

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